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A la rencontre d'une assistante dentaire / Community manager

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Aujourd’hui, je vais à la rencontre de la dynamique Julie, assistante dentaire en cabinet d’orthodontie sur la périphérie ajaccienne, qui est également gestionnaire de communication pour le cabinet des Drs VINCENTI dans lequel elle évolue. Un portrait extrêmement intéressant qui met en avant l’épanouissement d’une reconversion professionnelle par la détermination, la force de travail et la proactivité !

Julie est à elle seule la définition de l’énergie, du dynamisme et de la positivité. Je suis très heureuse de pouvoir vous présenter son parcours, car je suis persuadée qu’elle sera une source d’inspiration pour de nombreuses assistantes dentaires…

Pour mieux comprendre cette reconversion professionnelle réussie, Julie nous explique son cursus en quelques lignes :

« Après un baccalauréat scientifique au lycée Laëtitia à Ajaccio, j’ai débuté des études de droit à la faculté de Nice, mais j’ai rapidement ressenti le besoin d’exercer un métier plus humain, tourné vers le bien-être des autres. Animée par cette réflexion, j’ai choisi de me réorienter vers la santé. J’ai ainsi suivi une prépa aux concours de podologie et psychomotricité à Paris durant un an avant d’intégrer une école de podologie à Bruxelles. Ces études paramédicales de trois ans m’ont permis d’obtenir le diplôme d’État de pédicure-podologue. J'ai créé mon propre cabinet et, pendant dix ans, j'ai exercé en libéral, une expérience extrêmement enrichissante, tant sur le plan technique que dans ma relation avec les patients. Durant cette période, j'ai continué à me former et à approfondir mes compétences dans divers domaines : suivi podologique des patients sous thérapie orale anticancéreuse ou immunothérapie, adaptation d’orthèses plantaires pour les sportifs, notamment les joggeurs, appareillage en pédicurie-podologie (de l’analyse à la réalisation), posturologie et posturopédie, réflexologie plantaire, techniques d’orthoplasties, etc. Cependant, avec l’arrivée de mes enfants et un conjoint également paramédical, j’ai ressenti le besoin de rééquilibrer ma vie personnelle et professionnelle. Être à mon compte impliquait une charge de travail et des responsabilités importantes, et j’ai souhaité me recentrer sur l’essence même de mon métier : accompagner les patients, tout en mettant mes compétences au service d’un praticien. J’ai toujours eu envie d’aller plus loin, de découvrir de nouveaux domaines, d’acquérir sans cesse de nouvelles connaissances et de les transmettre une fois maîtrisées. Cette soif d’apprentissage m’a conduite à m’intéresser au domaine dentaire, et plus précisément à l’orthodontie, qui présente de nombreuses similitudes avec la podologie : la fabrication d’appareillages (semelles et gouttières), la stérilisation, la relation « patient » et surtout la prophylaxie, qui occupe une place essentielle dans ces deux disciplines. J’ai donc intégré l’ESAD en alternance, bénéficiant d’une formation accélérée (acquisition de certains modules d’office) grâce à mon parcours médical. Ce changement de voie m’a permis d’enrichir mes compétences tout en gardant un lien avec mon expertise initiale. Mon parcours, bien que varié, est toujours animé par la volonté d’accompagner les patients et de transmettre les bonnes pratiques de prévention et de soin, aussi bien en podologie qu’en orthodontie.

Motivation à choisir ce métier ou circonstance (hasard, opportunité) ? Orthodontie par vocation ou concours de circonstances ? Un peu des deux, en réalité ! Lorsque j’ai décidé de me réorienter vers l’assistanat dentaire, j’ai commencé par consulter les offres d’emploi pour mieux comprendre les opportunités du secteur.

C’est à ce moment-là que je suis tombée sur deux annonces, toutes deux axées sur l’orthodontie : chance ou hasard ? Cette spécialité m’a immédiatement interpellée, car elle m’avait toujours attirée et n’avait jamais complètement quitté mon esprit. Parmi les offres, l’une d’elles venait du cabinet Vincenti, qui m’a tout de suite donné une impression de dynamisme et de modernité grâce à son équipe engagée. J’ai donc pris contact avec eux, et l’entretien s’est déroulé de façon très fluide et naturelle. Quelques semaines plus tard, j’intégrais l’équipe avec le Dr Joseph-Louis Vincenti et démarrais ma formation, une étape clé qui a confirmé mon intérêt et mon enthousiasme pour l’orthodontie. »


Suite à cette embauche, Julie devra intégrer un parcours de formation pour obtenir le titre d’assistant(e) dentaire. Elle nous confie son ressenti :

« En termes d’apprentissage, je n’ai pas rencontré de grandes difficultés, car j’ai intégré la formation assez rapidement après mon arrivée au cabinet, environ un mois plus tard. Cependant, fermer un cabinet de podologie après 10 ans d’exercice n’a pas été une décision facile. Pendant environ 4 mois, j’ai dû jongler entre ma formation à l’ESAD, mon travail au cabinet d’orthodontie et mon cabinet de podologie. Je travaillais six jours sur sept, ce qui était assez épuisant et demandait une organisation rigoureuse, mais c’était un sacrifice nécessaire pour arriver là où je suis aujourd’hui. Le véritable défi a été de m’adapter à la dentisterie classique, un domaine bien différent de ma spécialité en orthodontie. Dans le cursus d’assistanat dentaire, l’orthodontie ne représente qu’un tout petit module — un seul, d’ailleurs, ce qui paraît assez surprenant quand on y pense ! Étant donné que je n’avais pas d’expérience préalable en omnipratique, il a fallu que j’assimile toutes les bases du domaine dentaire sans les observer directement en cabinet, ce qui a ajouté une complexité supplémentaire à mon parcours. Heureusement, j’ai été très bien entourée, que ce soit au cabinet par mon praticien et mon binôme Sandra ou à l’ESAD par l’équipe pédagogique. Ils m’ont permis de surmonter ces défis et d’atteindre mes objectifs avec succès. »


Il est vrai que les assistant(e)s ODF peuvent rencontrer quelques difficultés à suivre le parcours de formation initial pour l’obtention du titre d’assistant(e) dentaire, car l’omnipratique leur est totalement inconnue et ce n’est pas toujours évident de se projeter quand on étudie uniquement la partie théorique et qu’on ne peut pas mettre en application sur son poste de travail. C’est une réelle problématique !


Ensuite, je me suis posée une question : comment et quand Julie est-elle devenue community manager en plus d’être une assistante dentaire ODF ?


« Lorsque je suis arrivée au cabinet des Drs VINCENTI en tant qu’assistante dentaire, la community manager venait de partir, et c’est à ce moment-là que j’ai pris en charge son rôle. Ce n’est pas seulement une tâche que j’ai assumée seule, mais un véritable travail d’équipe. J’essaie de répondre par des vidéos ludiques, des posts, des stories aux questions que se posent les patients ou qu’ils posent aux praticiens ou à mes collègues AD ou secrétaires administratives. Nous avons constaté que de nombreux patients avaient du mal à retrouver facilement des informations sur leurs appareillages, leurs traitements ou même les services proposés par le cabinet.

C’est ainsi qu’ensemble, nous avons imaginé des solutions pour améliorer cette communication, notamment via les réseaux sociaux, afin de rendre les informations plus accessibles. Mais ma gestion de la communication ne se limite pas à l’aspect externe.

Je m’occupe également de la communication interne, toujours en collaboration avec mon équipe. Par exemple, une vidéo pédagogique sur l’utilisation des brossettes ou sur des thèmes comme « pourquoi mon enfant a le visage rouge quand il court ? », projetée sur la télé du cabinet, afin que les patients puissent mieux comprendre leur traitement. En outre, j’ai proposé l’idée de réaliser une bande dessinée ludique pour sensibiliser les enfants et les parents à l’hygiène bucco-dentaire, ou des cartes Pokémon en lien direct avec l’orthodontie, des projets que je vais développer pour leur donner des outils amusants pour prendre soin de leurs dents. »


Quelle énergie ! Je suis curieuse de savoir ce qui motive le plus Julie, ce qu’elle préfère dans son métier d’assistante à double casquette. Je vous laisse découvrir sa réponse :

« Ce que j’apprécie le plus dans mon métier, c’est sans doute la diversité des tâches que j’effectue. Mon rôle est très polyvalent, et j’ai la chance de pouvoir varier les activités au quotidien. Je peux passer du temps à créer des posts pour les réseaux sociaux du cabinet, puis m'occuper de l’assistance du praticien pendant les consultations (lui donner les brackets par exemple), ou encore expliquer au patient comment entretenir correctement son appareil dentaire, comment fonctionne son appareil. J’ai aussi la responsabilité de réaliser des photos lors des premières consultations, des empreintes, ce qui me permet de participer activement au suivi des traitements. Bref, je dirais que j’ai un peu une quadruple casquette ! Ce côté varié et dynamique du poste ce qui me motive chaque jour. Cela me permet de ne jamais me lasser et de toujours apprendre de nouvelles choses, que ce soit au niveau technique, en termes de communication ou dans la relation avec les patients. J’aime le fait d’avoir une grande autonomie dans mes fonctions et de pouvoir contribuer à la fois à l’aspect technique des soins, mais aussi à la communication et à la gestion du cabinet. Suivre le patient sur du long terme et voir le résultat final, c’est motivant ! C’est cette polyvalence qui m’a poussée à faire ce choix de carrière, car je me sens épanouie dans ces multiples rôles qui combinent à la fois ma passion pour la santé et mon goût pour la créativité et l’innovation. Cette créativité, je peux la retrouver en fabriquant des gouttières ou en créant un post sur Instagram par exemple, puisque mes praticiens me laissent choisir les thèmes à aborder. »


Une telle dynamique peut poser la question de l'ambition et de l'évolution...Julie me confie qu'elle pourrait s'orienter vers un master en communication, vers la création d'une entreprise digitale dans le domaine de la santé, ou qu'elle n'exclut pas de lancer dans l'enseignement sur des thématiques qu'elle maîtrise.

«Honnêtement, je me dis que tout est possible ! J'ai dejà fait un joli saut en passant des pieds aux dents, alors pourquoi pas ? L'avenir nous réserve bien des surprises. Je suis ouverte à toutes les possibilités et j'ouvre différentes portes. Ce qui compte, c'est de rester motivée et de continuer à travailler dur, car avec un peu de détermination, tout peut arriver. Alors, on verra bien où ça nous mène. L'important, c'est de rester curieuse et d'apprendre en chemin !»

Encore une fois, je suis totalement en adéquation avec cette philosophie et reste intimement persuadée que la force de travail, l’ouverture d’esprit et la détermination ouvrent de nombreuses portes !


Julie, quelles sont les qualités qui te semblent indispensables pour être assistante dentaire et pour être community manager ?

« Pour être une assistante dentaire compétente, il est essentiel d’être polyvalente et ouverte au changement, selon moi, notamment face à l’évolution des techniques de soin. Les formations des praticiens entraînent des ajustements constants, donc il est important d’être flexible et capable de s’adapter rapidement. Une bonne entente avec le praticien est également primordiale pour travailler efficacement en duo. L’écoute, que ce soit avec le praticien ou les patients, est indispensable pour assurer une bonne communication et pour pouvoir rassurer et expliquer les traitements de manière claire. La réactivité et le sens du détail sont également essentiels, surtout lorsqu’il s’agit de préparer les instruments ou de gérer des situations imprévues. Enfin, une solide connaissance technique et une volonté continue d’apprendre sont, selon moi, des qualités nécessaires pour progresser dans ce métier. En ce qui concerne le rôle de gestionnaire de communication, je dirais que la créativité et la capacité d’adapter le message à différents publics sont cruciales pour mettre en place des stratégies de communication efficaces, tant en interne qu’en externe. Savoir écouter les besoins de l’équipe et des patients permet de créer un contenu pertinent. La maîtrise des outils numériques et des réseaux sociaux est indispensable, en particulier dans un environnement comme celui d’un cabinet d’orthodontie, où l’objectif est de fournir des informations claires et accessibles aux adolescents. La gestion du temps et la capacité à travailler sous pression sont aussi des qualités nécessaires, car il faut souvent jongler entre plusieurs projets en respectant des délais serrés, que ce soit en tant qu’assistante dentaire ou community manager. Pour être une assistante dentaire performante et une gestionnaire de communication efficace, il faut être organisée, créative et posséder un excellent sens du relationnel. »Pour conclure cette interview que je qualifierai d’inspirante, j’ai demandé à Julie si elle avait un conseil à donner à toutes les assistantes dentaires qui souhaitent suivre son chemin, et sa réponse est encore une fois remplie de bon sens et de bienveillance. « Osez, foncez ! Soyez curieuses, explorez de nouvelles formations et n’ayez pas peur de vous réorienter si vous sentez que c’est ce qui vous passionne. »


Merci encore à toi, Julie, pour cette interview enrichissante et pleine de positivité ! Je suis convaincue que ce portrait permettra de motiver des assistantes dentaires à foncer vers un quotidien passionnant et épanouissant !


Lucie SELVINI

Fondatrice FPL Formation



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