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A la rencontre d'une assistante dentaire devenue prothésiste !

Aujourd’hui, je vais à la rencontre de Léana, assistante dentaire fraîchement diplômée, qui a décidé de poursuivre sa carrière et de s’orienter vers le métier de prothésiste dentaire. Elle nous a accordé cette interview enrichissante qui montre les possibilités de carrière qui s’offrent à nous, assistant(e)s dentaires !


Léana a fait un bac général à Ajaccio et s’est ensuite orientée vers la médecine, mais elle s’est rendu compte que ce n’était pas la voie qu’elle souhaitait suivre, et c’est là qu’elle a découvert le milieu du dentaire.

« J’ai fait un semestre en médecine à Corte, c’est là que j’ai découvert la dentisterie, mais je n’avais pas connaissance des différents métiers associés à cette spécialité. Pour moi, il y avait uniquement le métier de chirurgien-dentiste, accompagné d’une secrétaire médicale. C’est par une annonce sur un forum d’emploi que j’ai découvert le métier d'AD ! Un orthodontiste Ajaccien cherchait une assistante en alternance avec l’ESAD, et j’ai commencé à travailler comme assistante dentaire… »


Elle commence donc sa formation pour devenir assistante dentaire en 2023 avec un peu d’appréhension, car certains modules de la formation concernent essentiellement l’omnipratique, alors qu’elle exerce quotidiennement en orthodontie.

« Le module à 4 mains avec les plateaux techniques d’endodontie ou de prothèses me stressait beaucoup, car je ne voyais pas du tout les mêmes choses. Au cabinet, on faisait de l’orthodontie, ce ne sont pas du tout les mêmes soins, la même instrumentation, ni les mêmes protocoles. Mais finalement, avec la formation que j’ai suivie et l’aide des autres assistantes dentaires, je m’en suis sortie… »


In fine, elle obtient son diplôme après 18 mois de formation en alternance au cabinet du Dr Farcot et se pose la question de son avenir.

« J’aime vraiment le métier d’assistante dentaire en ODF, c’est un poste où l’on est polyvalente, les journées ne sont jamais monotones, et cette spécialité est vraiment intéressante. Observer les résultats obtenus avec les appareillages orthodontiques, c’est vraiment génial. C’est un poste qui m’a beaucoup plu et m’a permis d’évoluer professionnellement et personnellement… »


Pour autant, Léana est jeune, à peine 19 ans, et a soif d’apprendre. Elle se renseigne donc sur les possibilités qu’offre le dentaire et découvre le métier de prothésiste dentaire. Elle se renseigne sur la faisabilité, mais est très restreinte car il n’y a pas d’école en Corse. Elle décide donc de partir faire un BTS en alternance à Nice, dans un laboratoire qui l’embauche.

« J’ai fait le choix des études, j’ai commencé un BTS en alternance au laboratoire ADAC Mammadov. L’idéal pour le métier est de faire un bac pro prothésiste dentaire, puis le BTS (spécifique pour être chef de laboratoire), mais je voulais faire seulement deux ans d’études et éviter d’en faire cinq. Le programme est un peu différent de celui du titre d’assistante dentaire, car je suis deux jours en école et trois jours en laboratoire. C’est un rythme intéressant qui permet de bien pratiquer, mais plus intense côté théorie… »


Je m’interroge sur son choix professionnel et lui demande ce qui lui plaît dans ce métier de prothésiste dentaire :

« Ce qui me motive le plus dans le métier, c’est le changement, la diversité des tâches. On voit beaucoup de techniques artisanales pour faire les prothèses, j’aime également le côté manuel. Le métier est sur une bascule avec le numérique, la modélisation et d’autres évolutions sont de plus en plus utilisées. C’est un métier qui est en plein essor et je sais que je ne ferai qu’apprendre et évoluer dans cette branche. Et j’aime aussi l’idée de voir un patient être épanoui par son nouveau sourire, ça me rend fière d’y avoir contribué. Mes acquis d’assistante dentaire sont un vrai plus, car je connais aussi l’envers du décor. »


Je rejoins Léana sur l’apport qualitatif des connaissances en tant qu’assistante dentaire pour le métier de prothésiste dentaire. Bien que totalement différents, ce sont des métiers complémentaires qui visent tous deux à optimiser les soins dentaires proposés par le chirurgien-dentiste. Je demande ensuite à notre prothésiste en herbe de m’expliquer les différentes missions qui lui sont confiées dans son nouveau poste.


« Je pratique beaucoup d’usinage au laboratoire, les designers me donnent le travail, je m’occupe de l’usiner sur les machineuses. J’ai pour mission d’utiliser le moins de disques possibles en économisant l’espace et en jouant sur les éléments à placer, c’est une tâche qui m’amuse beaucoup. Je m’occupe aussi de la production de gouttières, d'orthèses, guide chirurgicaux et de récupérer tout ce qui est empreintes et fiches de prescription pour en faire les bons de travaux, et une fois le travail fini, sortir le bon de livraison et tout emballer pour l’envoi. Dès que j’ai du temps libre, je fais un peu de maquillage, surtout de l’EMAX. J’aime particulièrement le poste de céramiste, que je souhaite maîtriser par la suite, car on voit vraiment la finalité du travail et son rendu. Ce qui me manque avec le métier d’assistante dentaire, c’est l’interaction avec les patients. Même si au laboratoire on communique énormément avec les praticiens et leurs équipes, on a peu d’échanges avec les patients. Il nous arrive de recevoir certains patients pour prendre des photos ou des prises de teinte, mais ce n’est pas le même échange… »


— Quels sont tes projets pour l’avenir ?

« Mon objectif final serait d’ouvrir mon propre laboratoire à Ajaccio, mais chaque chose en son temps. Je termine ma formation, prends de l’expérience, et à l’issue, j’évaluerai les possibilités. Quoi qu’il arrive, je souhaite rentrer en Corse. »


— Tu as pu te faire une expérience du métier d’assistante dentaire et maintenant tu es au quotidien dans un laboratoire de prothèse dentaire. Quelles sont, selon toi, les qualités et les compétences nécessaires pour être prothésiste ?

« Alors, pour les qualités, je dirais qu’il faut être minutieuse, appliquée, patiente et attentive, car c’est un métier de précision. Pour les compétences complémentaires à acquérir, c’est l’expérience. Il y a un volume d’éléments techniques à maîtriser, liés notamment à l’anatomie dentaire, osseuse, et aussi à l’utilisation technique des différents équipements, c’est certain. Mais ce qui est primordial, c’est la pratique : appréhender les matériaux, peaufiner sa technique, améliorer l’esthétique des réalisations, être en mesure de reproduire ou de créer un sourire fonctionnel qui plaira aux patients. Au final, l’objectif reste celui-ci ! »


Avant de clôturer cet échange avec la pétillante Léana, je lui demande quels conseils elle pourrait donner aux assistantes dentaires qui souhaiteraient évoluer dans leur carrière professionnelle. Voici sa réponse :

« Je dirais juste de s’écouter, que ce soit pour les études ou dans le métier, de se faire confiance et de garder en tête que l’évolution professionnelle et personnelle reste votre meilleure option. »


Je remercie notre jeune prothésiste pour ce bel échange. La détermination, la proactivité et l’objectivité sont les maîtres mots du jour ! Une belle rencontre qui offre encore des possibilités d’évolution ou de reconversion aux assistantes dentaires qui souhaitent changer de quotidien… Encore une fois, vous êtes l’auteur de votre vie et c’est à vous d’écrire les pages de votre histoire, alors n’hésitez plus et foncez !



Lucie SELVINI

Fondatrice FPL Formation

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